Sissi
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Sissi

Élisabeth de Wittelsbach, dite « Sissi » immortalisée à l’écran par Romy Schneider, fut impératrice d’Autriche et Reine de Hongrie.

Elle nait le 24 décembre 1837 à Munich, et grandit, Duchesse de Bavière, en son château de Possenhofen sur les rives du lac Stanberg. Élevée par un père assez farfelu et volage et une mère épousée pour renforcer les alliances d’alors, l’éducation qu’elle reçoit avec ses frères et sœurs, n’est guère stricte pour l’époque.

Les chevaux, la nature et la poésie sont ses trois passions, au gré desquelles elle se laisse vivre. Enfant chérie pour ne pas dire préférée de son père, les principales caractéristiques de sa personnalité sont la mélancolie et l’indépendance.

Lorsqu’elle tombe amoureuse d’un jeune écuyer de peu de conditions, toute la famille s’insurge contre cet amour impossible. Le jeune homme mourra quelques mois plus tard, laissant Élisabeth inconsolable.

Sa mère qui part en Autriche avec sa sœur Hélène rendre une visite de courtoisie au jeune empereur François Joseph 1er lui propose alors de les accompagner. Une fois sur place et à la surprise générale, c’est d’elle que va s’éprendre le souverain, alors qu’elle n’a que 15 ans. Il annonce officiellement à sa mère la terrible archiduchesse Sophie, son désir d’épouser Élisabeth. Ce sera chose faite le 14 avril 1854 à Vienne. Élisabeth a du mal à se fondre dans le mode de vie de la cour, elle qui est habituée à une ambiance choyée et plus provinciale. Elle subit l’étiquette viennoise et le joug de sa belle mère, qui la trouve un peu trop fragile pour les fonctions qu’elle occupe.

Elle donne les années suivantes, trois enfants à son époux, Sophie, Gisèle et Rodolphe. Ils grandissent à l’écart de sa présence et sous contrôle de l’Archiduchesse Sophie, bien qu’elle ait un droit de visite régulier. Lorsque la petite Sophie meurt en 1857, la dépression latente d’Élisabeth s’accentue. Dès lors, elle évitera la cour et multipliera les voyages, source de critiques du peuple autrichien.

Peinture Reine Sissi

Lorsque l’alliance avec la Hongrie est signée en 1867, elle participe toutefois à cette démarche, et les Hongrois lui en sauront gré, l’appréciant beaucoup, à l’inverse des Viennois. En remerciement, ils lui offrent le magnifique château de Gödöllö, dont elle fait sa résidence principale. C’est à cheval qu’elle en parcourt les terres, une activité qui lui permet de tout oublier.

En avril 1868 devenue Reine de Hongrie, elle donne naissance à son quatrième enfant, Marie Valérie à Budapest.

En 1889, un nouveau drame s’abat sur elle, son fils Rodolphe est retrouvé mort, probablement suicidé, avec sa maitresse, Maria Vetsera dans leur pavillon de chasse à Mayerling. Elle se renferme dans une obsédante mélancolie et ne cesse de fuir la lourde atmosphère autrichienne.

Le 10 septembre 1898, de passage à Genève avant de partir en croisière, comme elle aime souvent à le faire pour échapper à ses contraintes, elle est poignardée au sortir de son hôtel par Luigi Luchenni venu ici pour assassiner le Duc d’Orléans ou procéder à quelque action éclatante. Elle ne réalise pas la gravité de son état et embarque à bord, avant de faire un malaise et d’être ramenée dans son appartement où elle mourra de ses blessures quelques heures plus tard.

Elle a définitivement marqué l’histoire de l’Autriche, elle qui ne pensait qu’à la quitter en se réfugiant dans ses incessants voyages comme autant d’échappatoires à son ennui et sa mélancolie.

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